Ca me rappelle une anecdote que je m'empresse de ce pas de vous narrer vu que vous le réclamez tous bruyamment.
Il y a quelques années de cela j'étais apprentis cuisinier et avais des horaires de merde. Un vendredi soir, alors que j'avais enchaîné le service de midi et celui du soir (une quinzaine d'heures à courir dans tout les sens dans une cuisine qui pue, où la température moyenne avoisine constamment les 45° minimum, et ce, loin des fourneaux), je rentrais chez moi paisiblement. Il est utile à l'histoire de préciser que j'avais une douleur terrible dans la cuisse (élongation en l'occurrence) ce qui m'obligea à m'asseoir sur un banc public pour faire une pause. Notons que l'heure avoisinait passablement les 1h40 du matin, que, de part la journée merdique, j'étais crevé, et que cette foutue douleur me pesait relativement lourd sur le crâne.
Et voilà qu'un curé musulman (je sais pas le nom que ca porte moi, imam? terroriste? enfin vous voyez) viens s'asseoir à mes côtés sans que je ne l'y aie invité.
-Je veux te parler d'Allah.
-Euh....
-Il est grand et peux rendre ta vie meilleur.
-C'est-à-dire que....
-Tu sais au commencement...
Et là il commence à me raconter son truc pendant 1/4 d'heure... Je n'ai jamais autant maudit ma cuisse de me lâcher à un moment pareil! je décidait alors de prendre mon mal en patience, et de m'allumer une clope.
-Tu sais à l'origine, il y avait des être humain comme nous, mais ils mesuraient 12mètres de haut, plus que les arbres ( c'est pour ca que la vidéo m'inspire cette anecdote...)
. . .
Moi, c'est à ce moment là que j'ai lâché... je me dresse comme je peux, allume ma douzième clope, et me met en marche sans autre forme de procès, sans un mot.
Le manant qui n'avait pas compris que ce mouvement de ma part induisait la fin de la discussion, se leva aussi et me suivi... à mon rythme... et continua son histoire...
Je voulu courrir, mais n'arriva qu'a accelérer le pas. Le gueux continua en me poursuivant, je transpirais.
Arrivé sous le petit pont (celui-là même où il y a quelques semaine de cela, Niku et moi-même trouvâmes un carton sur lequel était écris de la prose roumaine traduite de manière approximative) je me tourne brusquement vers lui et lui dis:
- Dit moi coco, tu compte pas me suivre chez moi pour poursuivre cette passionnante discussion sur l'oreiller j'espère, parce que je les aime moins barbue et avec plus de poitrine!
Sans avoir l'air de noter ma remarque, le morpion terroristo-morphique à la pilosité belliqueuse et à l'air aussi ahuri qu'un enfant de cœur sous une soutane me réponds:
- Je sens que tu as envie de venir t'inscrire dans notre association islamique, pour ce faire tu n'as qu'à faire les 5 prières et....
Je le coupais brusquement
- Eh bien tu sens mal, j'aime par dessus tout le cochon, l'alcool, les femmes et Satan, bonsoir.
Il resta sur place un moment.
Moi non.
Un ligne droite d'environ 100 mètres me séparais de ma rue. Avant de bifurquer vers ma rue, je me retournais, il me regardait tristement, avec l'air de dire "encore un qui ne veux pas être mon ami" (oui à 100 mètres de distance j'ai vu tout ca^^). En pensant à sa solitude, à l'inutilité de sa vie "pieuse", de ses attentes de vie éternelle remplie de 1000 vierges, je ne pu m'empêcher de sourire.
Car quand quelqu'un est si désespérément abruti, chiant, lourd, débile, attaqué du bulbe, fêlé de la carafe, emplâtré de la cafetière, eh bien je me dis que la compassion est inutile.
Je ne veux surtout pas "aimer mon prochain" quand celui-ci est un inconnu aussi emmerdant, je préfère concentrer mon amour sur mes amis et les être qui me sont chères.
Voilà! Fin de l'histoire! Maintenant je vais manger de la pizza avec du porc ni kasher ni allhal! Bonne soirée à vous!